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Mouvement d’Artistes Contemporains en Yvelines
Cette page est en cours de construction ; elle sera complétée par des photos des principales expositions de ces vingt dernières années
Au lendemain de la deuxième guerre, quelques peintres des environs de Mantes se sont réunis pour exposer ensemble sous le nom des « Peintres du Mantois ». Leur premier président fut Alfred Veillet, un peintre postimpressionniste, ami de Maximilien Luce, qui habitait à Rolleboise. Le ferment de cette association d’artistes n’était pas le partage d’une esthétique commune, mais la camaraderie et le plaisir d’exposer ensemble. Ce caractère est resté la marque de ce groupe jusqu’à sa fin et, dans ce cadre, il s’est attaché à rassembler des artistes dont la pratique décrivait le plus large éventail des pratiques contemporaines.
Lorsque je suis arrivé dans le Mantois, le président était un peintre abstrait : Jean Veillet, fils d’Alfred. Très introduit dans le monde de l’art contemporain, il profitait de ses relations pour placer le traditionnel salon annuel sous le patronage d’invités d’honneur renommés (Vieira da Silva, Tal Coat, etc.). Ce salon se tenait alors à Mantes-la-Jolie dans des locaux municipaux ; au début des années 90, pour des raisons que j’ignore, il fallut déménager et chercher d’autres lieux capables d’accueillir une bonne vingtaine d’exposants dans des conditions satisfaisantes. Certains de ces lieux étaient aptes à accueillir une exposition patronnée par un invité d’honneur (Olivier Debré à l’Hospice Saint Charles, un hommage à Arpad Szenes au Centre Louis Jouvet de Bonnières), mais ce n’était pas toujours le cas. C’est à ce moment-là que je suis devenu membre de l’association.
Peu après la mort de Jean Veillet, la nouvelle présidente, Marianne Jongkind, a réussi à ce que l’association soit invitée régulièrement pour une exposition à l’Hospice Saint Charles de Rosny-sur-Seine, un lieu prestigieux, bien équipé pour accueillir dans d’excellentes conditions vingt à vingt-cinq artistes qui pouvaient montrer un nombre d’œuvres suffisant pour que le visiteur se fasse une bonne idée de leur travail.
Peu à peu, le groupe s’est ouvert à de nouvelles techniques et s’est élargi au-delà du Mantois, et c’est ainsi qu’en 1997 les Peintres du Mantois sont devenus le MACY – Mouvement d’Artistes Contemporains en Yvelines.
Indépendamment d’une maîtrise technique consommée, la seule condition pour être coopté par le groupe était d’avoir une démarche ambitieuse, et d’être respectueux de celles des autres dans un souci permanent de convivialité, ciment du groupe et ferment de la cohérence de ses expositions. Les exposants du MACY n’étaient pas des rivaux mais les partenaires d’un projet commun, pour un plaisir partagé, garant de celui des visiteurs.
Tout en exposant dans d’autres lieux remarquables (musées de Vernon ou de Schleswig, par exemple), le MACY a exposé chaque année à l’Hospice Saint Charles pendant une vingtaine d’années ; malheureusement la Communauté Urbaine, propriétaire du bâtiment, incapable d’en assurer le fonctionnement et l’entretien, l’a vendu sans qu’il y ait de solution de rechange dans les environs de Mantes.
Faute de pouvoir continuer son activité dans des conditions décentes, le MACY s’est dissous en 2021 après avoir animé la vie culturelle du Mantois pendant plus de 70 ans.