Aquarelle

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Débuts

Lorsque j’ai commencé à utiliser des médiums pâteux pour la peinture à l’huile, j’ai dû abandonner presque complètement l’utilisation des transparences parce que ma matière devenait plus épaisse et plus opaque. Voulant continuer à explorer ce domaine particulier de la superposition des couleurs, la couche supérieure ne masquant pas totalement la sous-couche mais dialoguant avec elle, j’ai très vite recherché une nouvelle technique qui le permette, tout en respectant ma contrainte de séchage rapide. C’est ainsi que j’ai commencé l’aquarelle.

C’est une technique exigeante : il est presque impossible d’effacer ou de masquer une touche malheureuse ; si un accident arrive, il faut l’accepter et jouer avec pour l’intégrer à l’œuvre finale… à moins qu’elle ne finisse dans la corbeille ou la cheminée. En contrepartie, cette obligation de trouver de nouvelles solutions pour accepter l’aléa, est une incitation au renouvellement et elle m’a permis d’explorer de nouvelles voies. Je l’ai pratiquée par périodes entrecoupées de longs silences presque absolus.

Les années 70 – 80

J’ai fait mes premiers essais en 1977 et j’ai continué plus ou moins régulièrement jusqu’au milieu des années 80, époque à laquelle j’ai commencé la gouache. Durant cette période, j’ai fait d’une part des travaux d’atelier (en particulier des natures mortes) qui me permettaient des études de couleurs , et des paysages sur le motif (éventuellement des vues de l’atelier) dans lesquels je cherchais à rendre rapidement le bonheur de la contemplation du modèle.

Exemples de natures mortes

Exemples de paysages

De 2000 à 2012

La fin de ma carrière professionnelle m’a laissé de moins en moins de longues plages de temps libres, nécessaires pour entreprendre des tableaux importants. Ne voulant pas mettre la peinture entre parenthèses, je suis revenu à l’aquarelle le plus souvent sur des petits formats.

Le temps des voyages

Pour bien prendre la mesure des paysages, des lumières et des couleurs que je découvrais, j’ai ressenti le besoin d’en faire des croquis aussi souvent que possible. Il s’agit de notes jetées rapidement sur le papier plutôt que d’œuvres méditées et construites. L’aquarelle s’imposait pour sa souplesse et sa facilité d’utilisation en extérieur. Mais si elle est bien adaptée au rendu de l’ambiance colorée, elle se prête mal à la saisie du rythme du motif – j’entends par là sa structure, ses lignes de force (ce concept de rythme appliqué à une œuvre graphique est présente depuis fort longtemps dans les écrits des grands peintres chinois ; je l’ai adopté faute de mieux). Alors pour noter ce rythme, j’ai dessiné rapidement sur le fond aquarellé avec des crayons gras. Je continue à utiliser cette technique qui répond bien à mes besoins.

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